Selon une équipe scientifique Hannibal Lecter n’est pas un psychopathe.
Enseigner la psychiatrie aux étudiants
D’après une équipe de dix psychiatres et de critiques de cinéma, les films ne reflètent pas la réalité psychiatrique et psychologique des humains.
Cette étude, quelque peu surprenante (angoissante ?) a pour but d’apporter un enseignement fort aux étudiants en prenant en compte la perception des psychopathes au fur et à mesure des années.
Le psychiatre Samuel Leisted nous éclaire sur le besoin de cette étude : «Apprendre à diagnostiquer un psychopathe n’est pas facile, non seulement les définitions et les traits de caractère des psychopathes sont contestés, mais les étudiants ont des chances très limitées d’interviewer des psychopathes.»
Pour obtenir des résultats probants l’équipe scientifique a étudié plus de 126 films, soit une centaine de portraits d’hommes et une vingtaine de femmes.
Un profil cinématographique au plus proche de la réalité du tueur à gage
Dans le film des frères Coen « No country for old men » le personnage d’Anton Chigurl joué par Javier Bardem est au plus près de la réalité du tueur à gage. Facilement reconnaissable à son fusil à pompe à compresseur d’air, Anton Chigurh a toutes les caractéristique du bon psychopathe : froid, intelligent, déculpabilisé, ni anxieux, ni dépressif.
Selon les psychiatres Samuel Leisted et Paul Linkowski, le personnage joué par Anthony Hopkins dans le Silence des Agneaux est très loin du vrai psychopathe. Hannibal Lecter est un personnage possédant une intelligence hors du commun mêlée à une ingéniosité importante qui ne font pas parties des caractéristiques du psychopathe. De plus sa sophistication qui nous plonge encore plus dans l’horreur en tant que spectateur n’est pas du tout représentation d’un vrai psychopathe.
Un profil encore flou et inabouti du psychopathe
Les psychiatres sont encore très loin de pouvoir comprendre la psychopathie, même s’ils possèdent des pistes solides comme le dysfonctionnement de l’amygdale du cerveau qui troublerait les notions d’émotions, de peur et de violence, en parallèle d’un problème du cortex orbitofrontal qui est connecté à la prise de décision.
Pour l’instant, une liste de caractéristiques a été créée par le docteur William Hirstein et publiée dans la revue Psychology Today. Le psychopathe serait reconnaissable à ses émotions superficielles, son insensibilité, son arrogance et égoïsme, à sa difficulté à préparer le futur et bien sûr à sa violence.
Un nouveau profil a vu le jour ces dernières années, apporté par la folie de wall street : le psychopathe brillant, qui ressemblerait fortement au personnage du Loup de Wall street !
Alors, êtes-vous un psychopathe ? Il est encore temps de consulter !