Les chats comprennent mieux le langage de bébé

Selon une étude scientifique française, publiée dans Animal Cognition, les chats comprendraient leurs maîtres de manière plus flagrante si ces derniers leur parlent comme à des bébés. L’expérience révèle donc quelques astuces pour communiquer plus facilement avec nos très chères boules de poils. C’est un résultat d’autant plus intéressant que les chats sont souvent réputés pour être indépendants et parfois même un peu hautains. Inutile de préciser qu’il est difficile d’obtenir une réaction quand on leur parle, à part peut-être lorsqu’il s’agit de nourriture ou de jeu. Et pourtant, une telle méthode contredirait cette attitude.

Parler à son chat comme à un bébé

Les chercheurs de l’Université de Paris-Nanterre ont rassemblé 16 propriétaires de chats et leurs compagnons dans une pièce. La salle était agencée de manière ludique, avec des jouets, des grattoirs et autant de distractions que nécessaire pour que les chats ne réagissent pas au moindre bruit.

En amont, les scientifiques avaient enregistré la voix de 16 participants, sur deux types d’intonations : de manière tout à fait classique, comme dans une conversation normale entre adultes, et en babillant, comme nous pouvons le faire en parlant à un bébé. Les résultats sont surprenants.

Lorsque les chats sont confrontés aux enregistrements classiques, aucune réaction particulière n’est apparue, qu’il s’agisse de leur maître ou d’un inconnu. Les chats continuaient à jouer ou à se balader sur les circuits en hauteur prévus dans le cadre de l’expérience. Comme si aucun son n’avait été émis, les petits félins n’avaient aucune réaction significative.

En revanche, lorsque les chats ont entendu le son enregistré par leur maître parlant comme à un bébé, des réactions sont apparues. Les oreilles se sont dressées, la toilette s’est arrêtée, l’animal s’est tourné et dirigé vers son propriétaire. Stoppant donc son activité, le chat a réagi à la voix de son maître lorsque celle-ci était plus douce, plus aiguë et avec des mots relativement simples.

Des résultats cependant nuancés

Néanmoins, cette réaction aux voix un peu niaises n’a été observée qu’avec les voix de leurs maîtres. Lorsque des inconnus leur ont parlé « bêtement », les chats ont complètement ignoré les sons enregistrés, comme si on leur parlait normalement.

Le même genre d’expérience avait déjà été mené, mais cette fois, avec des chiens. Ces derniers avaient également réagi lorsqu’on babillait devant eux. En revanche, la réaction était la même qu’il s’agisse du maître ou d’un inconnu. Le chat serait-il donc plus fidèle à son maître que le chien ? L’explication viendrait du plus grand nombre d’inconnus rencontrés par le chien dans sa vie, notamment lors des ballades.

Finalement, lorsque vous verrez quelqu’un parler un peu bêtement à son chat à l’avenir, dîtes-vous simplement qu’il a trouvé la meilleure méthode pour entrer en communication avec son animal et pour que celui-ci l’écoute plus attentivement qu’en lui parlant normalement.

Charlotte de Mouzon, consultante en comportement du chat et à l’initiative de cette étude, souligne que « comme les chiens, les chats semblent attachés par un lien particulier aux humains qui s’occupent d’eux au quotidien ».

Scraping et sciences sociales : entre innovation et éthique

Selon une étude scientifique publiée dans le journal of cultural economy, le web scraping, ou l’extraction automatisée de données en ligne, soulève des problématiques méthodologiques et éthiques importantes pour la recherche sociale et culturelle. L’étude, conduite par Noortje Marres de l’université de Goldsmiths et Esther Weltevrede de l’université d’Amsterdam, explore comment cette technique, initialement développée en dehors du domaine de la recherche sociale, peut être utilisée de manière analytique productive.

Le potentiel et les défis du scraping

Le scraping permet de collecter des données en ligne de manière automatisée, offrant ainsi des opportunités pour de nouvelles formes de collecte, d’analyse et de visualisation des données. Cependant, cette méthode pose plusieurs défis. Premièrement, en raison de son origine extérieure à la recherche sociale, le scraping peut introduire des hypothèses méthodologiques « étrangères », telles qu’une préoccupation pour l’actualité immédiate des données. Deuxièmement, les données extraites par scraping sont souvent déjà formatées et accompagnées d’analyses externes intégrées, ce qui peut biaiser la recherche.

Les auteurs proposent que ces défis peuvent être transformés en avantages analytiques. Par exemple, les formats de données utilisés dans les pratiques sociales en ligne peuvent eux-mêmes servir de sources de données sociales. Le scraping permet ainsi de rendre productives les interactions entre l’objet et le processus de la recherche sociale, facilitant une forme de recherche sociale en temps réel. Cette approche permet d’utiliser les formats et les cycles de vie des données en ligne pour structurer les objets analytiques et les résultats de la recherche.

Comprendre les dispositifs techniques

En examinant le scraping comme une pratique analytique, l’étude souligne l’importance de comprendre les dispositifs techniques qui le rendent possible. Le scraping se distingue des méthodes traditionnelles de collecte de données par sa capacité à agréger des informations de différentes sources en ligne et à les rendre disponibles pour de nouvelles utilisations. Cette technique permet de rassembler des données textuelles, des images, et même des informations de localisation à partir de pages web, ce qui offre une richesse de données sans précédent pour les chercheurs.

Les implications éthiques du scraping

L’étude met également en lumière les implications éthiques du scraping. La collecte automatisée de données en ligne soulève des questions de confidentialité et de consentement, surtout lorsque les données proviennent de plateformes de médias sociaux où les utilisateurs peuvent ne pas être conscients de la manière dont leurs informations sont utilisées. Les auteurs soulignent la nécessité d’établir des lignes directrices éthiques claires pour l’utilisation du scraping dans la recherche sociale afin de protéger la vie privée des individus et d’assurer l’intégrité des données collectées.

Applications pratiques et pédagogiques

En conclusion, Marres et Weltevrede démontrent cette approche à travers un exercice de profilage en ligne des enjeux, en se basant spécifiquement sur Twitter pour profiler la question de « l’austérité ». Elles distinguent deux formes de recherche en temps réel : celles dédiées à la surveillance du contenu en direct (quels termes sont courants ?) et celles préoccupées par l’analyse de la dynamique des enjeux (quels sujets sont en vogue ?). Cette étude met en lumière l’importance de considérer le scraping non seulement comme une technique de collecte de données, mais aussi comme un dispositif analytique capable de reconfigurer les relations entre les sujets, les objets, les méthodes et les dispositifs de la recherche sociale.

Par ailleurs, l’étude examine comment le scraping peut être intégré dans des programmes éducatifs pour former de nouveaux chercheurs aux méthodes numériques. Les auteurs décrivent une session d’apprentissage au Centre pour la Technologie Créative et Sociale de Goldsmiths, où les étudiants ont été initiés au scraping à travers des exercices pratiques utilisant des plateformes comme ScraperWiki. Cette approche pédagogique met en évidence les compétences techniques nécessaires pour utiliser efficacement le scraping et montre comment cette technique peut être enseignée de manière accessible et engageante.

Perspectives d’avenir

Enfin, Marres et Weltevrede discutent des développements futurs du scraping dans la recherche sociale. Elles suggèrent que le scraping pourrait évoluer pour inclure des techniques plus avancées d’extraction et d’analyse de données, telles que l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle. Ces innovations pourraient améliorer la précision et l’efficacité du scraping, ouvrant de nouvelles possibilités pour la recherche en temps réel et l’analyse des tendances sociales.

Utiliser un gps nuit à l’apprentissage d’un nouvel environnement

Selon une étude scientifique menée par une équipe de chercheurs de l’Université de l’Iowa, l’utilisation du GPS peut avoir des effets négatifs sur notre capacité à apprendre et à mémoriser de nouveaux environnements. Cette recherche, dirigée par Ian Ruginski, a été réalisée avec des participants naviguant dans une ville virtuelle. Les résultats ont montré que les utilisateurs de GPS avaient une reconnaissance des lieux et une mémoire spatiale moins précises par rapport à ceux utilisant des cartes traditionnelles ou naviguant sans aide.

Les chercheurs ont constaté que le GPS simplifie tellement la navigation que les utilisateurs ne prêtent plus attention aux détails de l’environnement, réduisant ainsi l’engagement cognitif nécessaire pour mémoriser les lieux. En utilisant le GPS, le cerveau est moins stimulé pour créer une carte mentale de l’espace environnant.

les détails de l’étude

Les participants de l’étude ont été divisés en trois groupes : ceux utilisant un GPS, ceux utilisant des cartes papier, et ceux naviguant sans aucune aide. Ils ont exploré une ville virtuelle pendant un certain temps, puis ont été testés sur leur capacité à se souvenir des lieux et des routes qu’ils avaient parcourus. Les résultats ont révélé que les utilisateurs de GPS avaient une capacité de reconnaissance et de souvenir bien inférieure à celle des autres groupes.

implications et recommandations

Les résultats de cette étude soulèvent des questions importantes sur notre dépendance croissante à la technologie pour des tâches quotidiennes. Bien que le GPS offre une grande commodité, les chercheurs suggèrent de limiter son utilisation, surtout lors de la découverte de nouveaux lieux, pour favoriser une meilleure mémorisation et compréhension de l’environnement.

Ils recommandent de revenir à des méthodes de navigation plus actives pour stimuler l’apprentissage spatial. Utiliser des cartes papier ou se fier à l’orientation visuelle permet de mieux mémoriser les points de repère et de créer des cartes mentales plus détaillées de l’environnement.

l’importance de la mémoire spatiale

La mémoire spatiale est essentielle pour de nombreuses activités quotidiennes, comme retrouver sa voiture dans un parking ou naviguer dans une nouvelle ville. Une bonne mémoire spatiale est également liée à des compétences cognitives plus larges, telles que la résolution de problèmes et la prise de décisions.

Les conclusions de cette étude sont particulièrement pertinentes dans le contexte de l’urbanisation croissante et de la mobilité accrue des populations. À mesure que les villes deviennent plus grandes et complexes, la capacité à naviguer efficacement devient essentielle pour la qualité de vie et la sécurité.

Violences à l’écran : un danger pour les enfants

Selon une étude scientifique, exposer des enfants de moins de 5 ans à des formes de violences à l’écran entraînerait des difficultés psychologiques et scolaires à l’adolescence. C’est en tout cas ce que démontre Linda Pagani dans ses récentes recherches, parues dans le Journal of Developmental and Behavorial Pediatrics.

Pour cette recherche, l’équipe a suivi un peu moins de 2 000 enfants, soit 978 filles et 998 garçons, âgés de 3 ans et demi à 4 ans et demi. Ils ont ainsi étudié la manière dont ces enfants étaient exposés aux violences à l’écran et ont ensuite réalisé un suivi lorsqu’ils ont eu 12 ans. Les résultats sont troublants.

Une différence significative de comportement selon l’exposition aux violences

Les chercheurs ont commencé par analyser l’exposition des enfants à la violence durant la petite enfance. Puis, à l’âge de 12 ans, et accompagnés par leurs enseignants, les enfants ont été évalués sur plusieurs aspects sociaux et scolaires : le rendement, la motivation et la participation. Les résultats ont été mis en corrélation avec l’exposition aux violences. 

Pour les enfants ayant visionné des contenus violents à la télévision, l’étude révèle qu’ils « étaient plus susceptibles d’éprouver ultérieurement de la détresse émotionnelle » par rapport aux enfants non exposés. Linda Pagani et ses collègues relèvent également un manque d’investissement et une baisse de motivation à l’école, notamment à la fin de la 6e année de primaire.

Cela s’explique par une raison simple : les jeunes enfants ne font pas la différence entre la violence perçue à la télévision et la réalité. Cette violence a donc beaucoup plus d’impact dans le développement de l’enfant. En effet, la chercheuse ajoute que « les jeunes enfants se fient à ce qu’ils voient pour discerner un comportement acceptable d’un comportement inacceptable ». Autant de bonnes raisons de rester prudent face à ce que les jeunes enfants regardent.

Des contenus violents à portée de main

À l’heure actuelle, beaucoup de films et séries sont disponibles facilement à la télévision. D’une chaîne à l’autre, ou sur des plateformes telles que Netflix, Disney+ ou Prime Vidéo, il est donc aisé de passer d’un dessin animé à un film destiné aux adultes. Or, un enfant ne se rend pas compte, à son âge, de l’importance et des conséquences des images visionnées. 

L’auteure le précise bien dans sa recherche : « Un enfant de 4 ans peut être attiré par les superhéros, mais il y a des films de superhéros qui sont violents parce qu’ils sont faits pour les adolescents et les adultes ». En d’autres termes, les enfants ne sont pas nécessairement en mesure de comprendre les subtilités de programmes prévus pour des spectateurs plus âgés. Il est donc très important de rester vigilant quant aux visionnages de son enfant. À cet âge où il commence seulement à discerner le bien du mal, celui-ci peut vouloir reproduire ce qu’il se passe à l’écran, notamment si l’action est réalisée par son personnage favori.

La climatisation à un impact sur l’environnement et le confort

Selon l’ADEME, qui cite plusieurs études plus ou moins scientifiques, la climatisation a un impact considérable non seulement sur notre confort quotidien mais également sur l’environnement. Cet appareil, devenu indispensable dans de nombreuses régions du monde, joue un rôle clé dans la régulation de la température intérieure, particulièrement lors des épisodes de forte chaleur. Cependant, son utilisation croissante soulève des questions importantes quant à son impact écologique.

La Climatisation, un Confort à Double Tranchant

Bien que la climatisation offre un soulagement immédiat contre la chaleur, elle est également associée à une augmentation significative de la consommation d’énergie. Les émissions de gaz à effet de serre générées par les centrales électriques pour alimenter ces appareils contribuent de manière substantielle au changement climatique. De plus, les fluides frigorigènes utilisés dans les systèmes de climatisation sont souvent des gaz à potentiel de réchauffement global élevé, ce qui aggrave encore leur impact environnemental.

Vers une Utilisation Raisonnée de la Climatisation

Face à ces défis, des experts et des organisations environnementales appellent à une utilisation plus raisonnée de la climatisation. Cela inclut l’adoption de technologies plus écoénergétiques, l’amélioration de l’isolation des bâtiments, et l’usage de méthodes de refroidissement alternatives moins gourmandes en énergie (pour tout savoir sur ces sujets c’est par là). De telles mesures pourraient non seulement réduire l’impact environnemental de la climatisation mais aussi diminuer les coûts énergétiques pour les consommateurs.

Innovation et Responsabilité : Le Futur de la Climatisation

Dans le domaine de la recherche et de l’innovation, des efforts sont déployés pour développer des systèmes de climatisation plus durables. Ces recherches visent à minimiser la consommation d’énergie et à créer des réfrigérants respectueux de l’environnement. Parallèlement, une prise de conscience croissante chez les consommateurs favorise une utilisation plus responsable et consciente de ces appareils.

Alors, l’installation d’une climatisation réversible à Nîmes ou à Marseille, c’est une bétise ? Ce qu’on peut dire bien que la climatisation soit essentielle pour notre confort, il est impératif de l’utiliser de manière judicieuse pour limiter son impact sur l’environnement. En conjuguant innovation technologique et comportements responsables, nous pouvons contribuer à un avenir plus durable tout en profitant des avantages de cet outil moderne.

Selon une étude, les termites peuvent fabriquer du biocarburant ! 

Si les termites sont connus pour les importants dégâts qu’ils peuvent occasionner dans nos habitations, leur capacité à digérer la cellulose a d’autres incroyables facultés.

Selon une étude scientifique, les termites pourraient jouer un rôle important dans la production de biocarburant par la transformation du bois. En effet, les termites sont dotés de pièces buccales (mandibules) broyeuses qui rongent les pièces de bois et de bactéries qui leur permettent de digérer la cellulose contenue dans les fibres du bois, le papier, le carton, les vêtements, etc.

Peut-on pour autant dire que la raréfaction du pétrole n’est alors plus un problème à venir ? Rien n’est moins sûr…

On vous le dit d’emblée, ne prenez pas le risque d’avoir une armée de termites chez vous pour produire du biocarburant, débarrassez-vous rapidement de ces insectes en cas de colonisation. 

Qu’est-ce que du biocarburant (ou agrocarburant) ? 

Un biocarburant est un carburant produit, comme son nom l’indique, à partir de matériaux organiques non fossiles provenant de la biomasse (induit par le préfixe « bio »). Un biocarburant peut venir en complément ou en substitution du combustible fossile (pétrole ou gaz par exemple). Les produits issus de la filière agricole sont appelés agrocarburant.

Actuellement, il existe deux filières principales :

  • la filière huile et ses dérivés (huile végétale carburant, biogazole [ou biodiesel], graisses animales ou acides gras divers) ;
  • la filière alcool, le bioéthanol (à partir de sucres, d’amidon, de cellulose).

Les termites : une solution d’avenir pour le biocarburant ?

Les termites sont connus pour être très efficaces pour manger du bois. Si cela permet d’accélérer la décomposition du bois mort pour limiter le taux de carbone rejeté, cette capacité pourrait se révéler très utile dans les années à venir pour fabriquer des biocarburants. 

L’étude publiée dans la revue britannique Nature a permis d’analyser la flore intestinale des termites. Les chercheurs ont alors découvert que les bactéries permettant de digérer la cellulose et de la transformer en sucre pourraient être des agents biochimiques intéressants pour transformer le bois en biocarburant. 

Ces bactéries, présentes dans l’intestin des termites, pourraient théoriquement permettre de transformer une feuille de papier A4 en deux litres d’hydrogène ou d’améliorer le rendement des agrocarburants à base de cellulose, comme l’éthanol.

Bien évidemment, à terme, l’idée n’est pas d’utiliser des termites, mais de reproduire le fonctionnement de leur système digestif et notamment de recréer les bactéries présentes dans leur intestin et permettant la digestion de la cellulose.

Retour sur l’étude scientifique internationale

Une équipe de recherche internationale, avec à sa tête Falk Warnecke du Department of Energy Joint Genome Institute (DOE-JGI) à Wallnut Creek en Californie, a travaillé sur la décomposition de la cellulose par l’estomac des termites. 

Pour cela, les chercheurs ont mené leur étude à partir de l’espèce de termites Nasutitermes provenant de la jungle du Costa Rica. Ils ont analysé le contenu de l’estomac de 165 termites. L’étude du génome a permis d’identifier deux groupes de bactéries : les tréponèmes et les fibrobactères. Mais ce n’est pas tout. Les chercheurs ont également trouvé 500 gènes participant à la dissolution enzymatique de la cellulose. 

Toutefois, adapter le fonctionnement de l’estomac des termites à une échelle industrielle pour la production de biocarburant n’est pas gagné d’avance. Un long chemin reste à parcourir. Toujours est-il que les découvertes faites lors de cette étude constituent un trésor pour la recherche.

L’humanité peut encore enrayer le déclin de la biodiversité

Selon une étude scientifique, publiée le 10 septembre 2020 dans la revue « Nature », il ne serait pas trop tard pour empêcher l’effondrement de la biodiversité. C’est en tout cas ce que prétendent les scientifiques de plusieurs instituts, persuadés que l’humanité a encore un rôle déterminant à jouer.

Bien sûr, le temps est compté et seules des mesures ambitieuses peuvent permettre d’y parvenir. La question étant : l’homme saura-t-il réagir à temps ?

Plusieurs scénarios d’évolution possibles dans les années à venir

Notre société pollue la planète, c’est un fait que personne ne peut nier. À plusieurs niveaux, nos habitudes ont des effets dévastateurs sur l’environnement, qu’il s’agisse du gaspillage alimentaire, de la surconsommation de produits électroniques, de l’accumulation des déchets ou encore de la déforestation.

Prendre des mesures contre le déclin de la biodiversité implique donc de tenir compte de tous ces facteurs, et cela, à l’échelle mondiale. Difficile alors d’imaginer comment les pays du monde entier pourraient aujourd’hui s’allier dans cette lutte, aussi vitale qu’urgente. 

Alors que les plus pessimistes affirment que la partie est perdue et que le point de non-retour a été atteint, l’étude sus-citée tient compte de plusieurs scénarios possibles et affirme que tout est encore possible. Cependant, les scientifiques impliqués reconnaissent qu’il faut agir vite, car il ne reste que peu de temps pour endiguer cet effondrement.

L’étude complémentaire accablante de l’association WWF

En marge de cette étude de la revue « Nature », l’association WWF a rendu son rapport sur l’évolution de la biodiversité, comme elle le fait régulièrement. Malheureusement, ce dernier est particulièrement alarmiste, et rappelle entre autres que 68 % des populations de vertébrés sauvages répertoriées en 1970 ont totalement disparu ou presque.

Évidemment, il ne s’agit pas de l’intégralité des populations de la planète, mais uniquement de celles suivies par l’association. Cependant, il est indéniable que le déclin s’accélère, année après année, bien que les mesures de protection des différents pays commencent à porter leurs fruits, notamment en Europe, aux États-Unis et au Canada. 

À l’inverse, dans les territoires de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud, la situation s’aggrave fortement. En tête de liste des causes de cette extension massive, on retrouve uniquement les activités liées à la présence de l’homme, comme la destruction des habitats naturels, la surexploitation des ressources, la pollution, les maladies, et évidemment, le changement climatique.

Inutile de préciser que les prochaines années vont s’avérer déterminantes pour l’avenir de nos enfants.

Selon une étude scientifique, faire du camping nous ferait du bien !

Selon une précédente étude scientifique, en 2013, des scientifiques avaient prouvé qu’il suffisait de camper pendant une semaine l’été pour voir le taux de mélatonine augmenter régulièrement par rapport au rythme naturel, permettant ainsi aux campeurs de retrouver le sommeil.

Une étude pour compléter une autre étude

Une nouvelle étude scientifique permet de comparer le camping et la maison, avec des horaires similaires pour tous, afin de voir si le taux de mélatonine augmente sur tous ou uniquement sur les campeurs.

L’étude a eu lieu en deux temps, avec deux expériences distinctes afin d’étudier l’impact de la lumière naturelle, mais aussi celle du suivi du rythme.

Le principe : suivre le rythme pour avoir la santé

C’est en suivant le rythme naturel lié au soleil et à l’obscurité que l’expérience du camping doit nous faire du bien. C’est ce qu’on appelle le rythme circadien, c’est-à-dire le rythme biologique et physiologique établi sur 24 heures, en gros c’est ce même rythme qui nous dit quand c’est l’heure de manger : c’est que l’on aime bien appeler l’horloge interne.

Plus on s’éloigne de ce rythme naturel, plus notre santé peut se dégrader et entraîner des troubles importants dans notre organisme. Cela peut même développer des soucis cognitifs, et des maladies.

Après neuf jours à camper, les chercheurs ont pu prouver que l’action de la mélatonine avait déjà commencé à se modifier, puisqu’elle avait avancé d’une heure et demie après 11 jours (9 jours de camping, et deux jours à la maison). Quel impact ? Et bien un sommeil plus tôt, et donc un endormissement plus facile.

Un rythme saisonnier en parallèle ? 

Afin de pousser l’étude, les scientifiques ont réalisé une seconde expérience, mais cette fois-ci en hiver. Avec une surveillance de la mélatonine toutes les 24 heures sur cinq jours, les chercheurs ont pu remarquer que les campeurs avaient modifié leurs cycles de sommeil en dormant plus tôt et plus longtemps, comme lorsque les animaux hibernent.

Pour être en bonne santé, il faudrait donc se caler au maximum sur le rythme naturel et profiter aussi de la lumière naturelle au fil des saisons, plutôt qu’utiliser la lumière artificielle. Si cela parait compliqué au jour le jour, vous pouvez toujours prévoir votre futur séjour en bord de mer dans le Var, ou une escapade dans des cabanes dans les arbres car cette exposition régulière est suffisante pour permettre à votre corps et votre esprit de se ressourcer, et sinon il faut au maximum se glisser sous la lumière naturelle, dans son jardin, ou dans la forêt en diminuant le temps d’écran pour mieux dormir.

La « PowerPaste », avenir des scooters électriques ?

Selon une étude scientifique, il semble que l’hydrogène ait un rôle à jouer dans l’avenir du deux roues électrique (scooter, moto, vélo, etc.). Même si l’accident du Zeppelin Hindenburg est encore présent dans les souvenirs, la technologie a énormément progressé, considérant la sécurité comme l’un des facteurs essentiels dans la fabrication du moteur d’un scooter électrique.

L’évolution des batteries des scooters électriques

Côté protection de l’environnement, une évidence s’impose : les chercheurs, scientifiques et autres constructeurs auto et motos envisagent un fonctionnement écologique du moteur des véhicules électriques, en évitant d’utiliser des énergies fossiles telles que l’essence. Le prix de vente augmentant, la France et quelques pays en Europe mettent en place un bonus (euros) ou l’achat à crédit (par exemple les scooters électriques modèle Niu ou Super Soco).

La première étape est franchie en mettant l’électricité au service des moteurs des deux roues (scooters, trottinettes, vélos, motos, gyropodes électriques, etc.). Fournie au départ par des batteries au plomb, sur les scooters électriques dernière génération ce sont des batteries au « lithium-ion » qui alimentent le moteur, assurant des performances de puissance et de vitesse séduisantes, mais tout en étant plus légères, leur autonomie reste insuffisante et le temps de recharge de la batterie trop long.

Voilà pourquoi en Allemagne, au Fraunhofer Institute for Manufacturing Technology and Advanced Materials (IFAM) de Dresde, des chercheurs ont mis au point la « PowerPaste ».

La « PowerPaste », qu’est-ce-que c’est ?

Au début de l’année 2021, l’Institut Allemand (Fraunhofer) dévoile la « PowerPaste » : pâte de couleur grise dont la capacité de stockage de l’énergie sous forme d’hydrogène est supérieure à celle des hydrocarbures, pour un volume et une masse équivalents.

La « PowerPaste » est une pâte qui « embarque » l’hydrogène à température ambiante et sous pression atmosphérique « standard » ; l’hydrogène étant, par la suite, délivré sur demande. La pâte est contenue dans une capsule, injectée dans un circuit conçu spécifiquement, dans lequel elle libère l’hydrogène gazeux au contact de l’eau, générant ainsi une source d’énergie.

Info, la PowerPaste résiste à des températures très élevées et ne se décompose qu’à partir de 250 °C, supprimant les risques liés au stationnement du véhicule électrique en plein soleil.

Sûrs de leur succès et des progrès associés, le Fraunhofer IFAM débute la construction d’une usine qui va produire près de 4 tonnes de PowerPaste les premières années. Le poids de la production s’adaptant par la suite à l’évolution du marché dans l’année. 

L’hydrogène va-t-il supplanter les batteries des moteurs électriques ?

L’usage de cartouches d’hydrogène sur un scooter électrique annule le temps de recharge de la batterie puisqu’il suffit d’échanger la cartouche amovible lorsque la jauge le justifie. 

Au format test, Honda réalise un scooter électrique équipé d’une pile à combustible alimentée par un réservoir à hydrogène et Suzuki fabrique la « Crosscage », une moto à hydrogène. Pourtant aucune de ces deux marques n’a encore réellement misé sur cette technologie pour accroître les ventes de scooters électriques dans l’année qui vient ni même dans les suivantes. 

La PowerPaste est un progrès significatif qui favorise le déploiement de l’usage de l’hydrogène dans le moteur des deux roues électriques en France et en Europe mais pas seulement, elle participe à une certaine émancipation des moteurs électriques face aux batteries et à leur problématique.

L’étude originale :
https://www.fraunhofer.de/content/dam/zv/en/press-media/2021/february-2021/ifam-hydrogen-powered-drives-for-e-scooters.pdf

Les télétravailleurs ont des relations intimes aux heures de travail

Selon une étude scientifique, 34 % des télétravailleurs en confinement avec leur conjoint ont copulé durant les heures de travail.  D’après François Kraus de l’Ifop, ce regain d’activité peut aussi être expliqué par le besoin de combler le manque affectif induit par la limitation des relations sociales habituelles.

Les couples illégitimes ne sont pas en reste

On constate aussi un net développement des 5 à 7 (les horaires sont d’ailleurs bien plus variables), chez les couples illégitimes. Le couvre-feu a laissé plus de liberté dans la journée, et certains profitent de ces moments de libertés. Le succès des services tels que Merci Felix qui propose de louer une chambre d’hôtel la journée est d’ailleurs un bon indicateur de cette libéralisation des mœurs des Français. 

L’étude révèle d’ailleurs une augmentation des relations intimes de célibataires ne vivant pas sous le même toit (+ 26 points par rapport à avril qui était à 61%) , lors du 2e confinement.

La présence des enfants, le gros frein à la vie intime

L’étude démontre aussi que l’absence des enfants dans la journée (puisqu’ils allaient à l’école) a facilité l’intimité de jour. Lors du premier confinement, 75 % des parents ont d’ailleurs affirmé s’être disputés en bonne partie du fait de cette présence continue de leur couvée.  La réouverture des écoles lors du 2e confinement a eu un effet très bénéfique sur les relations de couple.

L’appétit sexuel fait-il transgresser les règles de confinement ?

Chez les personnes confinées seules, mais ayant un partenaire régulier ou occasionnel, 21 sur 59 ont transgressé le confinement au moins une fois à des fins sexuelles,  et 38 plusieurs fois.

La proportion augmente dans les deux cas pour les célibataires ayant un partenaire occasionnel. Les hommes sont plus enclins à transgresser les règles que les femmes.

59 % des personnes confinés individuellement, mais ayant un partenaire ont admis l’avoir retrouvé chez eux ou à leur domicile.

Des Français fidèles à leur réputation ?

Celle-ci est peut-être surfaite, mais on constate tout de même que le confinement strict ou avec règles assouplies n’entame pas totalement le désir.

La sexualité virtuelle n’a toutefois pas réellement connu la progression que l’on pouvait imaginer. On ne parle pas là des nouvelles technologies de virtualisation, mais de l’envoi de photos ou vidéos intimes ou suggestives. Les résultats auprès de personnes interrogées selon une autre étude démontrent que la pratique n’a que peu évolué.

La consommation de vidéos en ligne n’a pas non plus évolué de manière importante durant le confinement. La présence permanente du conjoint à la maison explique sans doute en bonne partie ce fait.

Des Français fidèles tout court

88 % des personnes en couple choisiraient le même partenaire pour un nouveau confinement. Même si 70 % des personnes interrogées se jugeaient satisfaites de leur sexualité avant le confinement, pour 63 % seulement pendant le confinement.

Le bémol

Malheureusement l’étude démontre aussi que les violences conjugales ont augmenté durant ces périodes.

La promiscuité, la présence permanente du conjoint n’ont pas toujours été bien vécues. 48 % des Français ont eu l’occasion de se disputer au sujet des tâches ménagères.

Voir l’étude : https://www.ifop.com/publication/la-vie-sexuelle-et-affective-des-francais-durant-le-second-confinement/

Credit photo : Flickr  – Wilson Lau