Le football américain est dangereux pour les neurones

Selon une étude scientifique, les sports de contact endommagerait l’activité cérébrale.
Cette inquiétante étude, réalisée par le docteur Adam Hampshire et son équipe, a été publié dans la revue Nature.

Des blessures physiques, des cicatrices cérébrales

Pour connaitre les conséquences du sport de contact sur le cerveau le scientifique Adam Hampshire a étudié de près un groupe de 13 joueurs retraités en parallèle d’un groupe de 60 volontaires sans souci de santé.

Sur un test très simple consistant à ranger des balles de couleurs dans des tuyaux dans un certain ordre, une différence de taille est apparu entre le groupe de volontaires et les anciens joueurs.
L’imagerie a démontré des troubles cérébraux comme l’explique Adam Hampshire :  » des dysfonctionnements au niveau du lobe frontal du cerveau en corrélation avec le nombre blessures subies par les joueurs retraités. (…) Le joueur de football retraité est plus exposé à subir des anomalies neurologiques. Mais il est vraisemblable que dans des situations plus complexes, la plasticité du cerveau n’est plus suffisante pour compenser, et que dès lors le handicap devient apparent« .

Si ce premier test est déjà probant, l’étude doit être poursuivie afin de connaitre les conséquences des chocs sur le cerveau sur une plus longue période.

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Cap ou pas cap de faire une tête ?

Si les chocs brutaux sont mis en cause, le neurologue parisien Jean-François Chermann aborde le problème des défenseurs qui réalisent beaucoup de jeu de tête : « ce sont les commotions cérébrales qui peuvent avoir été responsables de ces dysfonctionnement. Il faut rappeler qu’une étude comparable avait été effectuée sur des joueurs de football professionnels hollandais. Les défenseurs, notamment, qui multiplient le jeu de tête durant un match, présentaient les mêmes dysfonctionnements du lobe frontal. Avec, par exemple, des troubles de la mémoire. « 

Si c’est ce même médecin qui a créé un protocole médical pour la pratique du rugby, il n’hésite pas à rappeler pourquoi il est intéressant d’apprendre les conséquences des coups qui rendent le jeu spectaculaire : « « Jusqu’ici, la plupart des études étaient effectuées post-mortem. On a étudié des cerveaux de joueurs de foot US, de hockey et on sait que, très probablement, quand on prend des coups sur la tête, ça peut entraîner une encéphalopathie chronique post-traumatique, autrement dit, ce qu’on appelle démence pugilistique. Avec des troubles de la vision, des pertes de mémoire, la maladie de Parkinson, des dépressions… «