Selon une étude scientifique publiée dans la revue anglaise « Global Environmental Change », ce sont les climatologues qui utilisent le plus l’avion parmi tous les scientifiques du monde. C’est une révélation relativement inattendue, puisque ces derniers sont justement les premiers concernés par le réchauffement climatique.
Aujourd’hui, il est difficile d’ignorer le poids du transport aérien dans l’émission des gaz à effet de serre, même si visiblement cela n’empêche pas les spécialistes du climat de s’en accommoder.
Les climatologues sont de fervents amateurs de vols domestiques
Difficile d’imaginer un tel résultat, pourtant corroboré par l’université de Cardiff. De toutes les disciplines que compte le milieu des sciences, ce sont effectivement les climatologues qui ont le plus souvent recours à l’avion. Cette étude a été menée sur un panel de 1 400 scientifiques, venus du monde entier et de différentes spécialités.
Plus précisément, les experts du climat prendraient l’avion 5 fois par an, uniquement pour des vols domestiques, c’est-à-dire au sein de leur pays. En ce qui concerne leurs autres collègues, ces derniers se limiteraient à 4 trajets par an uniquement. Si la différence peut nous paraître dérisoire, il est avant tout assez cocasse de faire ce constat plutôt inattendu.
Pire encore, les spécialistes en dérèglement climatique prendraient l’avion environ 9 fois par an. Toutefois, il faut noter que pour intervenir aux 4 coins de la planète, il semble difficile de se passer de ce moyen de transport.
L’explication est à chercher du côté des déplacements professionnels
Alors qu’ils sont gentiment pointés du doigt par les résultats de cette étude, les climatologues se défendent et assurent que ces vols en avion ont des raisons professionnelles. Il n’est donc nullement question de petits plaisirs personnels, ce qui diffère quelque peu des autres scientifiques interrogés.
En effet, les 4 vols par an de ces derniers seraient quant à eux privés. Une pratique qui devient tout de suite bien moins excusable.
Les climatologues agissent pour leur empreinte carbone
Bien que cette habitude des climatologues puisse paraître problématique au regard des effets dévastateurs de l’avion, ces derniers restent malgré tout très impliqués lorsqu’il s’agit d’alléger leur empreinte carbone.
Alors qu’ils sont obligés de voyager en avion pour leurs activités scientifiques, comme lors des colloques ou conférences internationales, ils font bien plus d’efforts que la moyenne pour compenser ce désagrément le reste du temps. Ainsi, 44 % d’entre eux participent régulièrement à des programmes dédiés, contre 28 % pour les autres chercheurs. Un bel effort qu’il convient donc de souligner !