Selon une étude scientifique le second cerveau de l’Homme est dans le ventre.
Alors qu’on associe souvent les maux de ventre au stress, les scientifiques viennent de dévoiler que le ventre est le siège de plus de 200 millions de neurones impactés par les milliards de bactéries qu’ils côtoient.
Pas si bête, le ver solitaire
La revue Brain, behavior and immunity a dévoilé les résultats impressionnant de l’étude scientifique en question. Les chercheurs ont utilisé le ver solitaire afin de déterminer son incidence sur ce second « cerveau » que serait le ventre.
Des ténias ont été glissé dans le corps de tout un groupe de rongeurs en parallèle d’un second groupe de rongeurs sains. Les deux groupes ont été infecté par une bactérie afin qu’ils produisent les protéines créant des maladies cérébrales avant d’être placé dans une même pièce. Lors de leur entré dans la pièce un courant électrique a été créé pour qu’ils assimilent l’endroit à un mauvais souvenir.
Lorsque tous les rongeurs sont retournés dans cette même pièce, le lendemain, ceux infectés par le ténia montraient une méfiance deux fois plus développée. Le ver solitaire avait permis de garder le souvenir du lieu malgré la maladie cérébrale.
Est-ce nécessaire de se faire implanter un ténia ?
Non. Les chercheurs ont démontrés au travers de l’expérience du ver solitaire qui repousse la perte de mémoire, que la flore intestinale est en lien direct avec le cerveau et qu’il est parfois bon de se servir de cette piste dans le cadre des maladies neurodégénératives, par exemple, mais aussi dans le cas de trouble psychologiques, ou de maladies chroniques.
Si un ver solitaire a déjà une si grande influence sur la mémoire, les possibilité de créer des traitements ou des solutions différents des médicaments, jusque là prescrits, sont grandes.
Le directeur de recherche de l’INRA, Joël Doré, explique que «certaines bactéries jouent un rôle de protection contre les bactéries pathogènes, d’autres encore stimulent le renouvellement de la paroi intestinale et du mucus ou nos systèmes de défenses naturelles».