Selon une étude scientifique, les hommes qui sont adeptes du porno perdent des neurones.
C’est l’Université de Berlin qui a publié cette étude sur le rapport entre le visionnage de pornographie et les neurones, après avoir étudié la taille des structures cérébrales chez des hommes regardant jusqu’à 20 heures de porno par semaine sur le web.
Attention, si certains vont effectivement regarder jusqu’à vingt heures de pornographie, la moyenne reste beaucoup plus basse en frôlant les quatre heures.
Gros consommateurs, petits noyaux !
En étudiant le cerveau des consommateurs de pornographie, les chercheurs Simone Kuhn et Jurgen Gallimat ont découvert une conséquence du visionnage hebdomadaire de scènes pornographies : le noyau caudé, qui s’active habituellement avec la notion de plaisir et l’enregistre pour nous insister à recommander, réduit considérablement.
Pour les chercheurs, ont peut expliquer ce rétrécissement par deux possibilités. La première consistant à accepter que le noyau caudé soit plus petit chez certains individus, les poussant à chercher des stimulations plus fortes pour en arriver à ressentir le même plaisir que les autres.
La seconde possibilité serait que c’est la trop forte stimulation sexuelle qui empêche de retrouver la notion de plaisir en dessous d’un certain seuil. Il faudrait donc apporter au cerveau des images beaucoup plus fortes, pornographiquement parlant, afin de l’éveiller.
Le noyau de l’addiction et de la désinhibition
Si le noyau caudé permet de recevoir le plaisir et de l’assimiler comme tel, les chercheurs ont aussi découvert qu’il était relié à l’avant de l’encéphale. Cette connexion n’est pas sans conséquence puisqu’elle permet d’ajouter la notion de choix à celle du plaisir, permettant à l’homme de ne pas laisser libre cours à ses pulsions sexuelles si ce n’est pas le bon moment. Grâce à cette connexion, il est donc possible de différencier sa pensée sexuelle du contexte social pour ne pas sauter sur tout ce qui bouge.
Si cette découverte est importante, c’est parce que les gros consommateurs de pornographie ne semblent pas disposer d’une bonne connexion. Il devient plus difficile de faire le bon choix et de se retenir, entrainant une addiction aux images pornographiques de plus en plus forte et incontrôlable.
Une étude incomplète
Si l’étude a pu découvrir un parallèle entre le visionnage d’images pornographiques et des traits cérébrale particuliers, on ne sait pas encore si c’est le visionnage qui entraine un rétrécissement des connexions cérébrales, ou si c’est ce manque de connexion qui entraine une addiction à la pornographique et un désir sexuel nécessitant plus de stimulations.
Si cette question se pose pour les hommes murs, de nombreuses études ont aussi mis en évidence certains troubles sexuels avec le visionnage pornographique chez l’enfant et l’adolescent.
Mieux vaut prévenir que guérir.